Une discussion

Zaraki venait de quitter ses compagnons, le temps de se préparer comme ils disaient. Cela l'énnervait du plus au point, à quoi sert de se préparer alors que l'on est censé être préparé à n'importe quel moment. C'est comme si on demandait à un soldat d'aller en guerre mais sans son arme. Kenpachi donna un coup de poing sur un mur, celui-ci eut un gros trou autour de l'impact et des fissures commencèrent à se former petit à petit, jusqu'à l'effondrement total du mur. Les humains ne voyaient pas Zaraki, et ils pensèrent tous à un quelconque affaisement du sol qui fut à l'origine de l'effondrement du mur.

L'ex-Taisho soupira, il en avait marre de voir tous ces humains, la plupart était des faibles sans aucunes valeurs, mais pour une raison qu'il ignorait, on s'attachait vite aux humains. Et puis, autrefois, il était lui aussi un humain. Mais qu'était-il ? Avait-il une famille ? Où vivait-il ? Etait-il fort ? A quel époque a-t-il vécu ?
L'air de rien, ces questions trotinaient dans la tête de Zaraki..

Soudain, Kenpachi ressentit un terrible vide en lui, il lui manquait quelque chose. Ou plutôt des choses. Petit à petit, il dressa une modeste liste dans sa tête :
- Combat
- Yachiru
- Combat
- Dormir
- Combat

Une liste simple et pourtant, c'était ce qui comptait le plus pour Kenpachi. Yachiru était resté à la Soul Society, et il ressentit ce vide car il n'entendait plus une voix de fillette lui dire où aller, que faire, l'encourager et il ne sentait plus non plus une petite chose se blottir contre son dos.
Zaraki réalisa qu'il commença à s'adoucir et reprit sa tête froide et pensa à autre chose.
Dormir, voilà à quoi il pensait, avant à la Soul Society, il dormait souvent, tandis que maintenant, il était tout le temps occupé à patrouiller et à tabasser des hollow.

Au fond, Kenpachi avait changé niveau comportement. Il était devenu plus sauvage, plus violent et il avait pris goût au sang. C'est-à-dire, qu'il aimait voir le sang de ses ennemis. Mais, il réfléchit aussi, il fonce toujours tête baissée mais il établit un plan au cas où.

Depuis un moment, Zaraki sentait une présence derrière lui, il ne pouvait pas ressentir le réiatsu, mais son instinct de guerrier lui disait que quelqu'un le suivait depuis un bon moment.

Zaraki s'arrêta de marcher, ne se retourna pas, et dit à voix haute :

- Je vois que tu as toujours autant de classe Kuchiki !

Zaraki souriait comme un malade mental, si les humains pouvaient le voir, ils courraient loin d'un fou pareil !

- Alors, tu es venu ici pour qu'on se batte ou bien juste parler ? Remarque, tu as beaucoup de choses à faire je suppose...

Les souvenirs de cette guerre revenaient en un flot compact dans l'esprit de Byakuya. Sous ses yeux tant de shinigamis étaient morts et même si pour lui ils n'étaient rien d'autre que de la vermine, de voir que des êtres qu'il fréquentait chaque jour périssaient un à un, une boule de tristesse et de haine vint se loger dans sa gorge. Il était tendu, car depuis ce jour jamais il n'était revenu à Karakura, non pas par manque d'envie mais plutôt par manque de temps. A vrai dire depuis la mort du capitaine en chef du Gotei 13 et depuis qu'il lui avait succédé, il n'avait jamais eu une seule minute de temps libre. Les papiers, la gérance des 13 divisions, la reconstruction de la Soul Society largement endommagée sans compter les missions qu'il devait effectuer lui même par manque d'effectif... Depuis ce jour où pour la première fois il avait croisé le regard de ce shinigami daïko, Kurosaki Ichigo, il s'était écoulé bien des choses. Jamais de toute l'histoire de l'humanité le gotei 13 n'avait été aussi dissout. L'ancienne entente a volé en éclat. Certains capitaines avaient dut être envoyés à Karakura afin d'assumer la protection des humains. Aizen, cette vermine et ses deux imbéciles de traitres, rien que d'y penser l'envie de tuer monter en lui en un flux persistant d'adrénaline. Il s'était juré que la prochaine fois qu'il les croiserait, ils le supplieraient de les achever car malgré les apparences, le capitaine Byakuya Kuchiki était bel et bien le capitaine en chef de la Soul Society et de ce fait le plus puissant de tous ...
Devant lui la personne qu'il voulait contacter marchait tranquillement semblant réfléchir à on ne sait quoi. Au vu de la personne dont il s'agissait, il devait surement s'imaginer en plein combat, son sang dégoulinant sur ses vêtements. Tss quel manque de tact, le combat ne doit pas être un plaisir, il doit être utile ... Mais jamais l'ancien capitaine de la 11ème division ne pourrait comprendre ça. Tout à coup il s'arrêta, Byakuya en fit de même. Il était immobile les bras le long du corps son écharpe autour du coup se balançant au gré du vent. Depuis ces 3 dernières années, il n'avait pas changer, toujours aussi noble dans son comportement. Son regard arrogant, supérieur, mais tellement puissant.

- Je vois que tu as toujours autant de classe Kuchiki ! Alors, tu es venu ici pour qu'on se batte ou bien juste parler ? Remarque, tu as beaucoup de choses à faire je suppose...

Si il n'avait pas été obligé de lui parler, il ne lui aurait par répondu, il ne lui aurait même pas adressé un seul regard. Pourquoi répondre à un simple ignare avide de combat ? Quoi que, au moins on ne pouvait pas lui reprocher d'être mauvais dans cette matière là. Si il y'avait bien un shinigami qu'il fallait avoir dans son camp lors d'un combat, c'était bien Kenpachi Zaraki.
Byakuya posa son regard sur son zanpakuto, il n'avait pas changé depuis la dernière fois, sa lame toujours autant abimé il n'avait pas du livré beaucoup de combat durant ces 3 dernières années. Il ne devait pas se sentir trop occupé. Bizarrement il ne l'enviait pas, Byakuya était un homme de justice et il ne pourrait vivre sans faire respecter les lois. Sa vie se résumait à sa soeur et la loi. Il ferma les yeux, puis souffla légèrement afin de montrer son désintéressement total envers son interlocuteur.

- En réalité ... On m'a rapporté que depuis maintenant plus de 4 mois aucune attaque de Hollow n'avait été essuyée. Je venais juste vérifier si les shinigamis présent à Karakura n'avait pas perdu du peu de pouvoir qu'ils possédaient ... Qui plus est, je viens répertorier le nombre de mort.

Il s'avança un peu, regarda autour de lui puis souffla encore une fois avant de lâcher:

- Ce monde est vraiment d'une laideur sans pareil ... D'y venir j'en ai la nausée. Cette sensation ... Je ne l'ai plus ressentit depuis que j'ai vu le visage de Kurosaki.

- Mmh, pas mal comme occupation Kuchiki ! Toujours le sens du devoir hein.. Ben si tu es venu voir aussi comment on évolue, eh bien, moi j'ai augmenté ma puissance, et je suis toujours opérationnel.

Kenpachi se retourna vers Byakuya et lui souria comme un dément, il s'approcha lentement du Chef de la Soul Society. Plus de trois ans que tout avait changé, que Zaraki a dû faire un dur choix et prendre ses responsabilités. Il se sentait plus que jamais concerné par ce qui s'était passé et voulait empêcher que cela n'arrive une nouvelle fois.

- Ichigo ?! Hahaha, je me demande ce qu'il devient, j'espère me battre de nouveau contre lui ! Notre combat ne sera jamais terminé, d'ailleurs le nôtre non plus, tu te rappelles Kuchiki ? Moi je m'en rappelle, je t'avais battu mais de peu, et je dois avouer que malgré ton indifférence en mon égard, tu es un valeureux adversaire.

Zaraki n'avait pas l'habitude d'avouer ce genre de choses, il ne le disait que lorsque son adversaire allait mourir et qu'il en valit la peine. Kenpachi regarda attentivement la réaction pleine d'indifférence de Byakuya.

( HRP : désolé de ne pas faire plus long, je n'ai pas vraiment le temps et l'inspiration =/ et je pars pour 3 semaines, donc à bientôt ; ) )